Anton Levski (BE)

Anton Levski est né en 2005. Son nom apparait dans un petit livre intitulé « Le Mystère Anton Levski » (éditions Absinthe apparence – collection minopuscule). Il s’agit de quelques écrits attribués à Levski. De l’auteur, on n’apprend rien ou très peu : « Anton Levski est une énigme. S’essayer à une notice biographique d’Anton Levski, c’est comme flirter avec le néant ». 
 
Anton Levski nait donc avec les mots, mais très vite, c’est de la musique qu’il s’empare. Il torture d’abord un piano, en extirpe des mélodies pseudo-romantiques et sort trois recueils sonores (« De Loin en loin », « La pudeur des Démons », « Le Profil des Angoisses »). Puis un sampler déboule dans son arsenal instrumental. Aidé par DJ Curver, il accouche d’un album écartelé (« Art Brut ») avant d’inviter les guitares à étoffer son univers. 
 
Les cordes seront un véritable salut pour Levski, il trouve là l’occasion d’exprimer son attirance première pour le punk et le heavy metal, évacuant ainsi ses influences venues de Chopin et Keith Jarret. Depuis, sa production se livre de façon anarchique sur des CD gravés à la maison et sur différents réseaux sociaux. En 2009, il participe au premier « Flesh Factory Festival » au Rockerill à Charleroi avant de collaborer à la bande originale du film « L’Impitoyable Poursuite » (2010).   
 
Depuis début 2014, Anton Levski préside aux destinées de Curver Curver, groupe bizarroïde dont l’univers doit beaucoup à l’approximation et à l’EBM, au bricolage foutraque et au punk, à l’imposture permanente et au bruit. Guitares, boîtes à rythme et claviers s’épousent dans une lasagne sonore dont les couches se sont patiemment empilées au point de former une tour de Babel musicale dans laquelle même Dieu ne retrouverait pas ses brebis égarées.